Les 4 vérités sur la génération Y que personne n’ose vous dire
C’est un curieux sentiment qui m’anime aujourd’hui car je sens que cet article ne va pas plaire à tout le monde. Je suis de la génération Y si on prend comme critère mon année de naissance : 1980. De façon globale, la culture Y me parle bien.
Il y a quelque temps, une amie m’a confessé que je mettais un peu trop la génération Y en avant sur mon blog. Ah bon ? Ça se voit tant que ça ? J’avoue que ce blog est forcément partial puisqu’il me tient à cœur de montrer que la génération Y n’est ni incompréhensible, ni immanageable (ce mot existe réellement !).
C’est juste une génération qui possède ses propres codes, et un mode de fonctionnement différent de ses aînés.
Mais alors, n’y a-t-il rien à reprocher à la génération Y ? Existe-t-il des vérités que personne ne souhaite révéler sur cette génération ? « On ne nous dit pas tout » pour reprendre une célèbre humoriste. Alors aujourd’hui je m’y colle.
Je vous dévoile les 4 vérités de la génération Y que personne ne veut vous dire…
1. La génération Y pense que le monde fonctionne à la vitesse d’Internet
Accroché à leur smartphone, tout va très vite pour un digital native.
Prenez une grande inspiration.
Il envoie un SMS, puis il checke ses mails. Il en transfert trois. Il rentre dans un magasin, il en avertit sa communauté via Foursquare, ce qui envoie directement un tweet sur son fil Twitter. Une nouvelle notification lui indique alors qu’une mise à jour de son jeu préféré est disponible sur le portail d’applications. Il la télécharge, l’installe en deux-deux, et la partage sur son profil Facebook en y ajoutant un petit commentaire « trop top la mise à jour ! ». Il termine finalement par utiliser la fonction téléphone en appelant sa mère pour lui demander son tour de col de chemise !
Durée totale : 10 minutes.
Non, le monde réel ne fonctionne pas aussi vite. La graine peut mettre plusieurs jours à germer. Quand on met en terre un arbre fruitier, il faut attendre plusieurs années avant qu’il donne de bons fruits.
En entreprise, surtout dans les grandes structures, il y a toujours un temps avant que le système se mette en branle, car il faut respecter les procédures, le workflow de validation, les normes, etc. Une demande ne vaut pas réponse immédiate. La génération Y a tendance à l’oublier. Contrairement à Internet, la vie prend son temps. La regarder grandir et s’épanouir est justement ce qui rend heureux.
2. La génération Y est focalisée sur les apparences
Les baby-boomers sont caractérisés par leur sens du devoir. C’est normal de travailler dur et de se donner pour l’entreprise. La génération X se distingue par une volonté marquée d’avoir, de posséder. Avoir un bon job, posséder un statut respectable dans l’entreprise, avoir une famille.
La génération Y, quant à elle, se démarque en préférant vivre une vie équilibrée entre le personnel et le professionnel. J’entends aussi souvent que c’est une génération pleine et intègre.
Ce que l’on constate également, c’est que la génération Y est celle qui s’est faite le plus happée par la société de consommation, une société des apparences. Et cela, les grandes entreprises l’ont bien compris dans leur marketing. La génération Y est celle qui achète le plus via tous les nouveaux modes : e-commerce (via Internet), m-commerce (via mobile), t-commerce (via tablette).
Qu’est-ce que l’on lui vend ? De l’apparence essentiellement, du paraître. Les réseaux sociaux renforcent ce sentiment car il faut paraître cool, branché, intelligent, beau, connecté, avec une vie sociale bien remplie, etc. Le moulin est bien alimenté en eau.
Et puis il y a son e-réputation à surveiller ! Chers digital natives, vivre dans les apparences, c’est laisser les autres et la société vous dicter comment il faut vivre. Il est temps que l’Etre prenne le dessus sur les apparences. Un livre, un petit bijou de lecture, peut y aider : Le Pouvoir du Moment Présent de Eckhart Tolle.
3. La génération Y recherche de la stabilité
La génération Y a grandi dans un monde aux frontières ouvertes. Les échanges culturels via des voyages sont courants. La liberté de mouvement et de pensée sont des valeurs essentielles aux yeux des digital natives. Le jeune employé Y changera de crèmerie dès que la monotonie guettera, dès que la passion sera partie.
On pourrait donc penser que la génération Y aime bouger, changer d’environnement et découvrir le monde.
En réalité, une majorité de cette génération aspire à la stabilité. S’installer et fonder une famille restent une priorité. La génération Y n’aime pas prendre des risques. Si vous interrogez les jeunes à propos de ce qu’ils aspirent pour leur vie professionnelle, nombreux répondront qu’ils veulent monter leur propre business.
Pour la liberté.
Dans les faits, très peu passent à l’action et l’entreprenariat est bien peu développé chez la génération Y.
4. La génération Y pense qu’elle ne croît plus en Dieu
Quand j’allais voir ma grand-mère dans les années 80 et que cela tombait un week-end, j’étais à coup sûr embarqué pour la messe le dimanche matin, avec toute la famille ! Aujourd’hui cela n’arriverait plus.
La religion n’est plus une valeur centrale pour la majorité de la génération Y. La tolérance l’est en revanche.
QAinsi pour un jeune, chacun est libre de croire et de pratiquer la religion qu’il souhaite. Avez-vous déjà vu des jeunes manifester pour défendre leur culte ? Moi pas. C’est essentiellement le territoire de leurs aînés, les baby-boomers.
La génération Y dit ne plus croire en Dieu, mais en une sorte de force supérieure qui a créé le monde et l’univers. Car les Y voient en Dieu la définition religieuse, chrétienne majoritairement en France. Or si on sort du carcan religieux, cette force supérieure on peut l’appeler également Dieu, le Divin en soi, l’Unité, la Source, etc. Il appartient à chacun de donner le sens qu’il veut derrière Dieu. Il n’y a pas qu’une définition religieuse. En ce sens, la génération Y croit donc en Dieu, celui à qui elle attribue le pouvoir supérieur.
Pour aller plus loin…
Pour connaître les secrets de la génération Y, je vous recommande la lecture de cet ouvrage :
Très bon article, bien résumé avec juste les détails qu’il faut. Etant plongé dans cette génération Y, ces 4 vérités sont pour ma part tout à fait vraies… le fait de lire cet article permet de se remettre en question, ce que l’on ne ferait peut-être pas sans le lire car il est devenu tellement naturel d’avoir ce comportement lorsque l’on est de cette génération que l’on y pense pas… Merci !
Merci Patrice pour ton commentaire.
Content que cela te parle.
N’étant pas de cette génération, je ne comprenais pas leurs codes et je trouvais même leur comportement parfois carrément décalé. Exemples : tu te trouves dans un magasin pour faire un achat et ils n’ont rien de plus pressé que d’écouter des tests de sonneries de leurs copains sur leur portable. Ils te proposent d’organiser une future fête entre 2 portes, alors qu’ils sont en pleine invitation. Ils vibrent en entendant qu’il y a un nouvel appareil électronique miracle qui va faire le travail à leur place…Ils ne jurent que par Facebook et communiquent par des petites phrases parfois incompréhensibles. Autrement dit, moi qui cherche à vivre le moment présent, à vivre avec moins, à apprécier les échanges profonds entre les personnes, à comprendre mes propres réactions quand elles sont disproportionnées, je me trouvais en terre inconnue…
Le livre « Le pouvoir du moment présent » formidable, magnifique, pas très facile à lire mais si profond et juste. Puisse la génération Y le découvrir avant moi.
Merci pour cet article et tout le site.
Merci Françoise pour votre retour d’expérience et votre feedback.
Mon intention avec ce site est de donner des clés de compréhension de la culture Y. Quand vous rencontrez une personne aux moeurs différents des vôtres, comprendre comment elle voit le monde aide à rentrer en lien avec elle.
C’est ce que je souhaite pour tous mes lecteurs : qu’ils créent plus de liens avec les jeunes de la génération Y. Créer du lien est ma mission 😉
Juste une correction, pas des moindres :
Dieu est, et reste quoi qu’on en dise un concept religieux, la considération d’une force supérieure ne signifie pas même que le concept se rattache de près ou de loin à un absolu, car c’est la définition de dieu, la perfection et l’absolu. Et en tant qu’enfant de la génération Y, je me dois de témoigner que cette vision que vous qualifiez de religieuse ne l’est pas, dans la majorité des cas.
Vous lancez un point de vue quelque peu unilatéral qui plus est, vous énoncez que la génération Y est focalisée sur les apparences alors que c’est la société toute entière qui l’est, sociale et médiatique, à l’ère du social-media justement il est normal que cette aptitude à la mise en scène se développe, non pas au sens d’un pas dans la chausse-trappe, mais comme une manière se protéger d’une pression sociale et médiatique de plus en plus forte.
Pour la génération Y qui est focalisée sur les apparences, relisez bien. J’ai écrit « la génération Y est celle qui s’est faite le plus happée par la société de consommation, une société des apparences ». Donc toutes les générations, à un degré moindre, et ainsi toute la société, ont basculé dans une société des apparences.
On est finalement du même avis 🙂
Je ne suis pas entièrement convaincus par cet argument.
J’aime assez l’idée que c’est surtout une question d’âge, plus que de génération.
Avoir une belle voiture, et un gros moteur, est évident un caprice de la génération Y ? Or le paraître obtenu via la possession d’une automobile renommée (ou chère) semble en déclin.
Alors que la phrase « Donc toutes les générations, à un degré moindre, et ainsi toute la société, ont basculé dans une société des apparences. » induit implicitement que la génération Y a « plus basculé » que les autres, je dirais plutôt que :
La génération Y a bien plus de facilité (via les nouveaux modes d’acquisition lié à l’e-commerce et l’uberisation) pour céder à ses envies dictées par le paraître. Mais ces envies de paraître ne sont ni plus fort, ni moins forte que pour ses aînés.
Pour conclure, je dirais que le société des apparences a basculé dans l’ère de la grande consommation, et moins que la société de consommation soit introductrice d’une société des apprences.
Jordan, 1983, et une belle voiture.
J’ai choisi cet article en lien pour illustrer un de mes propos, car je le trouve documenté et j’aime qu’on me donne à lire.
A ce propos, « Petite Poucette », de Michel Serre, est un pur moment de bonheur que je vous laisse découvrir par vos propres moyens si ce n’est fait.
Toutefois, je n’aime pas les étiquettes ni les clivages générationnels. Une génération a toujours quelque chose à apprendre de la précédente et de la suivante. Cela s’appelle la transmission. La société de consommation et l’addiction aux apparences, c’est nous, les parents des Y et leurs grands parents, qui l’avons construite !
Cessons de définir des groupes humains en fonction de leurs habitudes, âges, religion et réinventons la transmission des savoirs, l’échange, la coopération.
Merci pour votre retour pertinent.
La génération Y n’est qu’une grille de lecture qui permet de mieux appréhender les comportements de cette catégorie de population. Cela représente de grandes tendances qui ne sont en rien toute la vérité, juste une partie de la vérité. De plus la génération Y est UNE dimension, au même titre que la religion, la culture du pays, la catégorie socio-professionnelle, etc.
Pour en savoir plus, je vous recommande de lire un autre article que j’ai écrit à ce sujet :
https://www.3hcoaching.com/generation-y/ce-qui-se-cache-derriere-le-concept-de-generation-y/
[…] ces habitudes de vie de la génération Y rendent ces individus impatients et provoquent parfois un décalage avec le fonctionnement par processus d’une grande […]
Génération Y ou pas, la globalisation a fait des ravages. Notre société marchande sait flatter les consommateurs en leur disant qu’ils font partie des puissants parce qu’ils possèdent tel et tel produit ( l ‘exemple de la grosse voiture est pertinent ) mais je ne suis pas amère. J’ai 3 enfants qui sont nés dans la tranche « incriminée ». Ils m’ont emmenée à la Zad de Notre Dame des Landes et là, j’ai rencontré des vraies personnes qui ne sont ni dans l’apparence, ni dans l’avoir mais dans l’être. Avec elles, pas question d’âge, j’ai quand même 65 ans, beaucoup de respect et beaucoup de réflexion. Si les jeunes de cette génération se font avoir par tous les objets « e », il n’ y a pas que du mauvais, un jour, ils se réveilleront en cherchant quel sens ils peuvent donner à leur vie et que rencontrer d’autres humains apporte une vraie richesse.
LOL
J’aimerais bien savoir si qui que ce soit appartenant vraiment à la génération Y s’est déjà reconnu dans cet article.
Allez je vous laisse, je retourne faire 50 trucs en même temps sur mon cellulaire intelligent.