Intégrer la génération Y grâce au « Feel Good Management »

Intégrer la génération Y grâce au « Feel Good Management »

Dans la même veine que le management développé dans les années 2000 dans la Silicon Valley aux USA, un nouveau mode de management a vu le jour ces dernières années en Allemagne : le bien nommé « feel good management ». Plein feu sur ce nouveau concept qui tend à optimiser le bonheur des employés.

Manager le bonheur pour une meilleure rentabilité et une plus grande fidélité

Le bien-être au travail devient une réelle préoccupation pour les employeurs de demain. Lorsque le salarié se sent plus en confiance et en meilleure harmonie avec ses collègues, le stress diminue et la créativité se trouve nettement favorisée. Cela est particulièrement vrai pour la génération Y.

De nombreuses études ont en effet démontré l’importance de se sentir bien dans son travail. Selon le journal Les Echos, le gain de croissance lié au bien-être au travail pourrait être estimé à hauteur de 1%. Mais comment faire pour estimer et renforcer le bonheur des salariés ?

Tout d’abord, sonder la satisfaction des employés au sein de l’entreprise avec l’outil SurveyMonkey s’avère être fort utile, ne serait-ce que pour avoir une idée de l’ambiance de travail dans la société.

Le concept de bien-être au travail a désormais son représentant en la personne du « feel good manager ». La profession fleurit depuis deux ans en Allemagne et s’attèle à faciliter les relations et la communication entre les salariés d’une même entreprise. Il n’est pas étonnant que ce poste se développe Outre-Rhin puisque le bien-être au travail est un important facteur de fidélisation des salariés à l’entreprise.

Selon l’Association Allemande des Agences de Communication, de bonnes conditions de travail seraient pour 57 % des étudiants allemands l’un des critères décisifs dans le choix d’un employeur. Dans un pays où la croissance démographique est en berne, l’attractivité des entreprises n’est évidemment pas chose à négliger. Une telle information rentre donc en ligne de compte.

Dans les pas du management « à la Google »

En quoi consiste exactement le « feel good management » ?

Le management du bien-être en entreprise peut être défini en continuité avec le management novateur de Google. Dans les années 2000, l’entreprise américaine lançait une nouvelle forme de management, bouleversant les modèles préexistants. La société s’attache à trouver une structure hiérarchique et une organisation du temps de travail qui préparent au mieux un terrain fertile à la créativité et à l’innovation. Le modèle s’est rendu célèbre notamment grâce à l’élaboration d’une hiérarchie en pyramide inversée (des idées et des initiatives qui viennent « du bas ») et par la mesure des 20% du temps de travail consacrés aux projets personnels des salariés.

Génération Y feel good manager

Un Feel Good Manager souriant, c’est encore mieux !

La mission du « feel good manager » s’inspire de ces méthodes. Elle passe aussi bien par l’organisation d’une soirée grillade entre collègues que par l’attention portée à l’architecture des bureaux pour un confort de travail optimisé. Le métier de « feel good » manager également appelé « Chief Happiness Officer » est un savant mélange de compétences en ressources humaines, en organisation d’événements et en psychologie. Il s’agit également de bien connaître la culture d’entreprise de la société.

La recette miracle pour créer une ambiance saine au sein d’une équipe de travail n’existe évidemment pas. La tâche est conditionnée entre autre par le cœur de métier de l’entreprise, les nationalités présentes dans la « team » ou encore la taille de l’effectif.

Le feel good management : un défi de demain pour intégrer les nouvelles générations

Le vieil adage qui prétend qu’un bon salaire satisfait nécessairement un salarié n’est plus valable de nos jours. La bonne ambiance au travail et le fait de s’accomplir dans sa vie professionnelle ont pris le dessus. C’est alors au « feel good manager » de veiller à instaurer ces concepts au sein de l’entreprise pour que l’employé se sente un maximum valorisé.

Le bien-être est devenu un levier puissant pour intégrer et fidéliser les nouvelles générations. Une récente étude publiée par la société Doing Good Doing Well en octobre 2014 affirme que les jeunes de 18-35 ans, la génération Y, veulent avant tout trouver du sens dans le travail.

Voilà ce à quoi le « feel good manager » va être confronté dans un futur pas si lointain. Comme l’explique notre article « Ce que l’entreprise devra changer pour intégrer la génération Z », le défi pour les employeurs de demain est avant tout de donner la place et des missions à la hauteur du volontarisme des jeunes.

88% des jeunes interrogés de 18 à 29 ans par Ipsos pensent en effet que le travail est un facteur décisif dans leur bonheur personnel et font de leur réussite professionnelle leur objectif prioritaire. L’étude met également en avant le besoin de reconnaissance de la génération des 18-35 ans, qui bien éloignée des clichés répendus du jeune inconséquent et paresseux, se dit prête à se donner à fond quitte à ne pas connaître d’augmentation de salaire immédiate.

Pour aller plus loin…

Pour une mise en pratique étape par étape de l’intégration de la génération Y dans votre organisation, je vous recommande la lecture de cet ouvrage :

Intégrer la Génération Y et Créer une Relation de Confiance entre les Générations

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A propos de l'Auteur

Rémi Renouleau est Créateur de Cohésion Individuelle et Collective. Coach, thérapeute et entrepreneur, il accompagne les personnes à déployer leur extraordinaire potentiel et les équipes à fonctionner en juste cohésion. Contactez-le

2 Commentaires

  1. […] Le Feel Good Management répond aux besoins de la génération Y : du bien-être dans l'entreprise. Quelles sont ses fonctions ? Comment le mettre en oeuvre ?  […]

  2. Sylvain dit :

    Le gain en productivité selon le bonheur de l’employé dépend très certainement du type d’activité (à la chaîne, créatif, …) mais à mon avis 1% d’augmentation est très en deçà de la réalité.
    Peut être que la solution est tout simplement de traiter ses employés et subalternes comme des êtres humains à qui l’on tient et cela peut importe le nom que l’on veut mettre sur cette nouvelle méthode ?

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